Slam
Oh ! la petite boule !
Grain de millet
Tout guilleret,
Tout rond, mignon,
Tout chaud, tout bon:
Tu prends l'soleil
Et tu t'éveilles.
Petite orange
Tu te mélanges
Au fin citron
Qui dit qu'c'est bon.
Le pamplemousse,
Lui, dit qu'ça mousse.
Et la citrouille
Trouv' que ça mouille.
Le potiron
Un peu glouton
Pendant ce temps
Fait ramadan.
Un gros ballon
Dans un salon
Se gonfle encore
Et dit très fort:
J'suis pas peu fier
D'êt' mongolfière !
Alors la terre
Qui sans s'en faire
Tournait lent'ment
Au firmament
Dit tout à coup:
C'est moi ! coucou !
Le vieux soleil,
Lui s'émerveille
De voir tout ça
Et dit tout bas:
Un crescendo
C'est rigolo.
Bar de nuit
Fond de bruit sans nuit
En éclairs sonores
Il fait fort au creux
De l'oreille fine
Les voix s'entretissent
Et les sons se mêlent
Le billard éclate
Electrique claque
Dans le cliquetis
Il était une fois
Une fois la joie
Une fois la voix
Et demain la pluie
Verre aussi qui cassent
Jour de vie qui passe
Et trace d'ennui
Les autos se glissent
Off et de côté
Dans le bord du champ
Visuel olé
Moto bus quatr'quat
Moi je veux dis l'un
Eclat d'rire à fond
La caisse au citron
Pressé dans un style
Abasourdissant
Feu vert sur l'av'nue
Caisse et carte et clic
Cuillère sur un zinc
L'œuf dur est cassé
Par ici mémé
J'entends des carreaux
Qui glissent à vélo
Sur le trottoir nu
Et des culs qui fument
En riant bitume
Le son est passé
C'est l'heur' faut y aller
L'instant
Ici, brusque cliquetis,
Choc et tic de cils:
L'instant claque et pique.
Langues et lèvres lisses,
instillées de longues abysses,
rondes billes et joues rosées.
Jolis visages de rose glacé...
L'hiver est mort et l'air éclaire.
J'aspire à rire
et tu es là comme une ombelle,
jambe de glisse
et bas si lisse.
Grain doux qui donne
un peu de pomme
à l'épiderme.
Cajou: la noix se pousse
et germe en douce
sous la caresse
d'un vent d'autan:
c'est le printemps!
MUSICAUTO
Dans un habitacle
Musique et moteur
La pluie s'éparpille
Sur les projecteurs
Lumière et poussières
Scintillantes et froid
Intermittent qui
Se bousculent en chœur
A l'orée des sens
J'aime bien la prose
Volant machinal
Bien au creux des paumes
Arrondi lové
Et la voie express
Doucement s'inscrit
Bandes jaunes et lisses
Glissières en mesure
Dans un air classique
Mes cordes vocales
Chevauchent un brin
Le violon gracile
Fugace pensée
De fine nuance
Et cantate oui
Vas-y rythme souple
Et sécurité
Où va l'escarboucle
De ma voix filée
Personnages nés
De bifurcations
Dans l'évanescence
De bitume bleu
Vont rêver rouler
S'automobiler
Je m'éclate un brin
L'égo en auto
Sans automanie
Sans trop me biler
Sans effet folie
Vivaldi vas-y
Slam fait plaisir
C’est ton visage voilé
Qui toujours me fait rêver.
Quand j’ai entendu ta voix
Je suis tombé sous ta loi,
Quand j’ai entendu ton rire
J’ai retrouvé le sourire.
Je voudrais enfin te voir
C’est vraiment mon seul espoir.
Je sens presque ton parfum :
De nous deux ne faisons qu’un !
Mon désir devient si fou
Qu’il embrase vraiment tout !
De toi j’ai si belle envie !
Viens : le vent nous y convie !
Donne- moi ce doux baiser Texte
Qui ne pourra m’apaiser
Car tu le sais mon amour :
Ce feu là renaît toujours…
Chansonnettes
Anabelle chante
Je m’baladais un jour du coté du lavoir
En compagnie de Jeanne et il s’mit à pleuvoir.
On était tout’(es) mouillée sans s’en apercevoir,
Quand parut sur la route un cabriolet noir
Piloté par un mec aux yeux remplis d’espoir
Il s’arrête et me dit en tendant son miroir :
Refrain
Anabelle !!!
Jolie demoiselle,
Tu es ma gazelle.
Ne sois pas cruelle !
T’es trop sensuelle.
C’est toi la plus belle !
Un autre jour, ailleurs, on flânait dans un champ
Mes deux copines et moi, avec trois gars charmants.
Ils était bien sympas, mais un peu hésitants,
De nous trois qui choisir ? se faisant courtisans,
Tenant bientôt ma main et prenant leur élan,
Il me dis’ent tous les trois d’un ensemble touchant :
Refrain
C’est pas tout : à l’école, entre deux cours de maths
Je sortais dans la cours me dégourdir les pattes
Quand tout autour de moi un chant soudain éclate
Du gosier grand ouvert d’un groupe de pirates :
C’était l’équipe de foot : rouge comm’ des tomates
Ils me chantaient bien haut de leur voix délicates :
Refrain
C’était trop à la fin, j’allais m’accoutumer !
Même si c’était bon de se sentir aimée
Je risquais la gross’tête, et finir assommée
Par les filles trop jalouses ou bien trop délaissées.
Il fallait réagir : je me suis déchainée.
Et j’ai chanté bien fort devant tous ces cramés
Refrain final
Anabelle
N’est pas seul’ment belle.
Ce qu'on attend d’elle :
C’est bien qu’elle excelle
Car sa voix de miel
Est bien la plus belle!!!
MIGRATTEUR
Tu rêves de partir, de trouver l’avenir
Et tout ce qui t’inspire, l’heure est venue de fuir.
Rien ne peut être pire accomplis ton désir !
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi :
Même si tu as ton doctorat,
D’abord le sol tu laveras !
Même si tu as beaucoup de bol
Même si tu n’es pas un guignol,
Tu laveras d’abord le sol !
Là-bas c’est la lumière ! Là-bas plus de misère !
Là-bas c’est ta carrière. Tu laisses loin derrière
Tes soucis, tes galères. A toi la terre entière !!!
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi :
Même si tu as ton doctorat,
D’abord le sol tu laveras !
Même si tu as beaucoup de bol
Même si tu n’es pas un guignol,
Tu laveras d’abord le sol !
Les ennuis, les biseness, les enfants, leurs caresses…
C’est fini, tu les laisses, même si ça les blesse.
Il faudra que renaisse la famille mise en pièces.
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi :
Même si tu as ton doctorat,
D’abord le sol tu laveras !
Même si tu as beaucoup de bol
Même si tu n’es pas un guignol,
Tu laveras d’abord le sol !
Comme un compte à rebours, les amis, les amours,
Côté rue, côté cour, les jamais, les toujours,
Sacrifiés chaque jour : tu as du couper court
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi :
Même si tu as ton doctorat,
D’abord le sol tu laveras !
Même si tu as beaucoup de bol
Même si tu n’es pas un guignol,
Tu laveras d’abord le sol !
Si t’entend : « gare-toi ! Retourne donc chez toi ! »
Si dans la queue parfois, ton tour n’est pas pour toi !
Ne dis rien, prend sur toi : les cons ne t’auront pas !!!
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi :
Même si tu as ton doctorat,
D’abord le sol tu laveras !
Même si tu as beaucoup de bol
Même si tu n’es pas un guignol,
Tu laveras d’abord le sol !
La serpillière c’est moche mais t’as plus rien en poche,
Faut pas louper le coche : au boulot tu t’accroches,
Sans peur et sans reproches le contrat tu décroches
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi
L’argent d’ici n’est pas pour toi :
« Ma sœur chérie si t’as la foi,
Ma fille chérie envoie la tune
Tu sais qu’ici y en a aucune
Et toi là bas tu fais fortune !!! »
Tous les jours au turbin, mal au dos mal aux mains,
Marre de faire le larbin, mal partout, mal aux reins,
Mais surtout ne dis rien : faut palper tes talbins.
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi
L’argent d’ici n’est pas pour toi :
« Ma sœur chérie si t’as la foi,
Ma fille chérie envoie la tune
Tu sais qu’ici y en a aucune
Et toi là bas tu fais fortune !!! »
Téléphone je te bipe, tel a cassé sa pipe,
Il avait une grippe… Tu connais le principe
Tu sais, tu participes : La mort ça prend aux tripes !
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi
L’argent d’ici n’est pas pour toi :
« Ma sœur chérie si t’as la foi,
Ma fille chérie envoie la tune
Tu sais qu’ici y en a aucune
Et toi là bas tu fais fortune !!! »
Coucou toi ! sœur chérie ! tu sais que j’me marie,
Envoie moi je te prie, tout c’qui faut, tout c’qui brille
On trouv’tout à Bastille. Fait ça pour ton amie !!!
Mais mais mais…
Surtout surtout prépare toi
L’argent d’ici n’est pas pour toi :
« Ma sœur chérie si t’as la foi,
Ma fille chérie envoie la tune
Tu sais qu’ici y en a aucune
Et toi là bas tu fais fortune !!! »
La maison est tombée. Tes enfants m’ont ruinée.
J’suis hospitalisée. Ta tante est décédée.
Ton cousin s’est barré. Donne encore s’il te plait !!!
Mais mais mais…
Surtout surtout pour tes amours
Fais gaffe à ceux qui font leur cour
Contre ton titre de séjour.
Pour ton pt’it cœur fais attention
Tu peux déclencher des passions
Qui te mènent à l’humiliation.
Les passants du lit froid, qu’ils soient sans foi ni loi,
Ou bien de bon aloi, et leur sourire béat
Qui te laisse sans voix, cela ne comble pas.
Mais mais mais…
Surtout surtout pour tes amours
Fais gaffe à ceux qui font leur cour
Contre ton titre de séjour.
Pour ton pt’it cœur fais attention
Tu peux déclencher des passions
Qui te mènent à l’humiliation.
Et si sur internet tu fais ta midinette,
Tu vas faire ta cueillette, c’est pas toujours très net.
Ils te prennent, ils te jettent. C’est pas vraiment la fête.
Mais mais mais…
Surtout surtout pour tes amours
Fais gaffe à ceux qui font leur cour
Contre ton titre de séjour.
Pour ton pt’it cœur fais attention
Tu peux déclencher des passions
Qui te mènent à l’humiliation.
Il veut bien t’épouser si tu fais à manger,
Si tu viens nettoyer sa maison son foyer.
Et si tu veux baiser toujours sans discuter.
Mais mais mais…
Surtout surtout pour tes amours
Fais gaffe à ceux qui font leur cour
Contre ton titre de séjour.
Pour ton pt’it cœur fais attention
Tu peux déclencher des passions
Qui te mènent à l’humiliation.
Trouver la perle rare, parmi tout ce bazar,
Ça devient du grand art. Si tu tiens le gaillard
Alors tiens bien la barre, surtout pas qu’il se barre.
coda
Mais mais mais…
Surtout ma mie n’oublie jamais
Si c’est ta vie que tu cherchais
Fais-en ce qui vraiment te plait.
Si tu donnes tout tu recevras
Même ce que tu n’attends pas
La vie est à qui la prendra.
Papa pas là
des mots qui peuvent caresser et consoler un cœur d'orphelin
Premier couplet
Chaque jour, mon amour
Tu me manques, et toujours
Sans cesser de t’attendre,
Je t’adresse un mot tendre.
Je l’envoie dans l’azur
Et telle une onde pure,
Mon corps, mon cœur, ma voix,
Ne vivent que pour toi.
Refrain
Aujourd’hui, tu es là…
Dans mon cœur, tu es là…
Toujours tu seras là !!!
Malgré tout, tu es là.
Toujours là, toujours là…
Là pour moi, là pour moi !!!
Deuxième couplet
Je te dis mon espoir :
Je voudrais recevoir
Amour et protection,
Et ta bénédiction.
Délivre-moi des maux !
J’attends les jours nouveaux.
Et la force que j’ai,
C’est toi qui l’a forgée.
Refrain
Troisième couplet
De ma mère et de toi,
Je suis née dans la joie.
Et puis tu es parti,
Arraché de nos vies.
Il me faut maintenant
Bien fort serrer les dents,
Et sans te remplacer
De Papa me passer.
Refrain
NB. Le titre "Migratteur" est intentionnellement écrit avec un double "t" faisant allusion à la blague très bête qui prétend qu'un oiseau migrateur est un oiseau qui n'a qu'une patte car il ne se gratte que d'un côté.
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